La finance américaine est foutue !
Alors, on a tous en tête ces images de Lehman Brothers, crise des Subprimes, et les banquiers de Lehman Brothers, qui d’ailleurs, fait faillite.
Les banquiers de Lehman Brothers, on les voyait sortir de leur banque avec un petit carton, la tête basse. Et à ce moment-là, tout le monde s’est dit : les américains sont foutus, la finance américaine est foutue ! Les européens se sont frotté les mains et ils se sont dit : Yes ! La finance américaine est morte. Tous les banquiers Européens à l’époque ont fanfaronné, et ils ont répété à qui voulait bien l’entendre, que eux, leur gestion était irréprochable, qu’en Europe, on n’aurait jamais eu les Subprimes… Bref ! Ils ont baissé la garde sans faire de jeu de mots. Et 10 ans après, normalement, on aurait pu se dire : Ok ! Lehman Brothers, la faillite, la crise des Subprimes, la finance américaine est finie.
10 ans après, la finance américaine a fait un bond de géant
En 2009, Deutsche Bank la Banque Allemande la plus prestigieuse et la plus puissante valait en bourse la même chose que JP Morgan. Dix ans après, Deutsche Bank vaut 16 milliards de dollars et JP Morgan vaut 420 milliards de dollars.
C’est à dire qu’aujourd’hui, JP Morgan vaut 26 fois plus que Deutsche Bank. Et ça s’est fait en dix années, dix années seulement ! C’est comme si je vous disais : un boxeur, poids lourds de 100 kg va combattre contre un poids lourd de 2600 kilos, ou de 2,6 tonnes. On est bien d’accord, ce n’est pas un boxer, c’est un titan. Et le boxeur de 100 kilos, il a beau s’entraîner, il a beau faire des pompes, il ne fera pas le poids.
Donc, comment expliquer un tel écart ? Comment expliquer que finalement deux banques, qui étaient quasiment au même niveau, aujourd’hui, une banque vaut 26 fois plus que l’autre.
Ça prouve une chose :
C’est que durant les dix dernières années, les Américains, ils ont appris de leurs erreurs, et ils ont repris les choses en main, et la donne a complètement changé. Et les européens ont mis du temps à le réaliser… L’Europe est riche et avait les moyens de ne pas se laisser devancer par les États-Unis. Je parle d’il y a dix ans, il y a vingt ans. Mais l’Europe a complètement raté le virage, qui a été pris par les États-Unis.
Les États-Unis, ils ont attiré les meilleurs cerveaux, ils ont été hyper agressifs, ils ont également la Silicon Valley, avec les Google, Apple, Amazon, etc… Finalement, les géants mondiaux de la technologie, la banque, la finance.
L’Europe quant à elle s’est reposée sur ses lauriers, et a dit : Nous, on est protégé, nous, on n’aurait jamais fait ça.
Remarquable capacité d’adaptation
En 2009, je participe à une table-ronde et il y a quelqu’un de très connu qui travaille pour une lettre boursière, il passe à la télé et il disait : “Les États-Unis sont morts, ils ne vont jamais se relever”. Et moi, je l’ai regardé, et je me suis dit.. Mais il est à côté de la plaque. Et ce que j’ai dit durant cette conférence, c’était : le fait que les américains sont capables de s’adapter très rapidement, et c’est ce qui s’est passé ils se sont adaptés super vite, et les dix dernières années ils ont mis la tannée non seulement à l’Europe, mais au monde entier.
On peut les aimer, on peut les détester peu importe… Ce n’est pas un jugement de valeur, ce sont les faits : Ils ont mis la tannée à tout le monde. Et donc aujourd’hui on parle des maîtres du monde pour Wall Street, et je pense qu’ils méritent ce surnom ! Les États-Unis ont écrasé leurs concurrents.
D’ailleurs, Jamie Dimon, le PDG de JP Morgan a gagné l’équivalent de 31 millions de dollars, c’est sa rémunération et c’est le patron de banque le mieux payé aux États-Unis. Pourquoi ? Il n’a pas gagné ses 31 millions comme ça, non ! Cette banque a enregistré des bénéfices de 36 milliards de dollars.
Alors, juste pour vous donner un ordre d’idée. On a parlé précédemment de Deutsche Bank qui valait 17 milliards de dollars. Ça veut dire qu’avec une année de bénéfice, ils peuvent acheter Deutsche Bank, mais ils peuvent également acheter Société Générale, et peut-être une autre banque. C’est tout simplement énorme.
Les américains ont imposé leur loi
L’activité de la banque, on peut parler de chiffre d’affaire pour la banque, s’élevait à 118 milliards de dollars. C’est à dire qu’ils sont plus puissants que beaucoup de pays sur Terre. Et comment expliquer ce qui s’est passé alors que la finance européenne était quand même bien partie, alors que l’Europe était prudente, alors qu’on n’a pas eu de scandale des Subprimes…
En fait, la finance Américaine, c’est très simple. Il y a également la politique Américaine. Et les américains, ils se sont ont dit : on va réglementer, on va imposer des règles, on va imposer une nouvelle manière de voir les choses, on va imposer notre monnaie : le Dollar.
D’ailleurs, ce serait intéressant de faire une vidéo sur : pourquoi le dollar est une monnaie aussi puissante ?
Donc, ils ont imposé leur loi ! La réussite des banques s’explique par l’état d’esprit américain, mais également par la politique. Les États-Unis ont imposé leur loi au reste du monde. Et ça permet de comprendre non seulement le succès des banques, mais également le succès d’autres industries. Comme par exemple : les technologies.
Il faut être plus prudents
En dernier point : vous allez me dire : ok ! Thami, c’est super tout ça, mais est-ce que ça va durer ?
En fait, Goldman Sachs a publié une étude sur l’appétit du risque, l’appétit pour le risque des investisseurs.
Est-ce que les investisseurs aujourd’hui aiment prendre des risques ?
La réponse est oui. L’appétit pour le risque n’a jamais été aussi élevé et on a une très grande confiance sur les marchés. Alors, bien évidemment vous le savez, quand tout le monde dit d’acheter, il faut vendre. Ça, c’est l’adage boursier.
Mais, on a un autre : Stephen Schwarzman, qui est le fondateur de la banque d’investissement Blackstone, et qui est un ancien dirigeant de Lehman Brothers qui dit la chose suivante, c’était à Davos récemment : ” Que demander de plus ? La fête est belle, la nourriture est bonne”. Et pour lui, il voit un horizon limpide et il estime qu’il n’y aura pas de retournement. Alors, bien évidemment, il y a certaines personnes qui disent : prudence. J’en fais parti, même si pour le moment, je n’ai pas encore de signaux négatifs, mais je pense que c’est comme le bitcoin. C’est à dire que quand tout le monde s’emballe, quand tout le monde s’excite, il faut être plus prudents. Ça ne veut pas dire : ne pas investir, ça ne veut pas dire vendre, attention ! Ça veut dire juste être vigilant dans ses investissements, dans sa manière de travailler sur les marchés, etc…
Dites-moi ce que vous en pensez ?
- Est-ce que vous pensez que finalement, les États-Unis méritent leurs résultats ?
- Est-ce que ce qui s’est passé, c’est logique ?
- Est-ce que l’Europe, finalement, a fait une erreur en sous-estimant les États-Unis en considérant que les États-Unis étaient foutues après la crise des subprimes ? Et ne prenait pas les bonnes mesures en n’étant pas agressif, offensif.
- Est-ce qu’on ne pourrait pas appliquer ça au business ?
Parce qu’il y a beaucoup de gens qui se reposent sur leurs lauriers… Ils réussissent et ils se disent : c’est bon, je suis le boss.
Mais en fait, même dans le domaine du business, les gens qui réussissent et qui ne continuent pas d’investir, d’innover, de se changer, ils régressent. Et donc, est-ce que c’est le raisonnement qu’ont adopté les européens ? Est ce que c’est pour ça que les banques américaines ont mis la tannée aux banques européennes ?
Merci, et je vous dis à bientôt. Ciao !
En pleine crise du coronavirus on a complètement occulté le fait que Wall Street ? avait réalisé le casse du siècle ? durant les 10 dernières années. Je vous explique tout dans cette vidéo. P.S : cette vidéo a été tournée ? le 6 février et tu verras ce que je pensais de la situation actuelle à la 9ème minute.
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