Goldman Sachs : Le grand mensonge, Tu ne pourras jamais gagner en Bourse ?

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Est-ce qu’un particulier peut battre les gérants de portefeuille ou les professionnels de marché ? Il y a cette idée fausse selon laquelle les professionnels seraient meilleurs que les particuliers. On sait ce que ça a donné : la crise des subprimes, la bulle technologique de 2000, les scandales financiers comme Enron ou Madoff…

Les limites des professionnels de la finance

Les professionnels de la finance ne sont pas des surhommes. Ils ont des contraintes, des biais, des intérêts qui peuvent nuire à leur performance. Voici quelques exemples :

  • Le marché, les clients et les supérieurs soumettent les professionnels de la finance à la pression. Ils doivent suivre la tendance, être en phase avec le consensus, éviter les risques excessifs. Ils n’ont pas la liberté de se positionner contre le marché, même s’ils ont une conviction forte. Les professionnels de la finance doivent rendre des comptes, justifier leurs choix, respecter des règles de gestion. Ils n’ont pas la flexibilité d’un particulier. En effet, ce dernier peut agir selon sa propre stratégie, sans avoir à se soucier du regard des autres.
  • Les professionnels de la finance sont influencés par les médias, les analystes, les experts. Les informations, les recommandations et les prévisions les bombardent, les induisent en erreur ou les détournent de l’essentiel. Ils sont victimes de l’effet de mode, de l’effet moutonnier, de l’effet de confirmation. Les actions populaires ou délaissées influencent trop les professionnels de la finance. A noter que ces derniers négligent les signaux d’alerte et les données contraires. Ils n’ont pas le recul nécessaire pour analyser les faits de manière objective, sans se laisser influencer par le bruit ambiant.
  • Les professionnels de la finance sont motivés par les commissions, les bonus, les récompenses. Ils ont intérêt à faire tourner le portefeuille. Les intérêts des investisseurs ne les alignent pas forcément. Ces derniers cherchent à maximiser leur rendement, à minimiser leurs frais, à diversifier leur portefeuille, à protéger leur capital. Les professionnels de la finance n’ont pas la même vision à long terme qu’un particulier qui investit pour sa retraite, pour ses enfants, pour ses projets.

Les atouts des particuliers

Les particuliers ont des avantages par rapport aux professionnels de la finance. Ils peuvent exploiter leur potentiel, leur créativité, leur intuition. Voici quelques exemples :

  • Les particuliers ont accès à des sources d’information variées, originales, pertinentes. Ils peuvent se renseigner sur les entreprises, les secteurs, les marchés, via le web, les blogs, les podcasts, les livres, les magazines, les rapports, les études… Les particuliers peuvent se former, se documenter, se cultiver, en apprenant des méthodes, des techniques, des concepts, des principes, des règles. Ils peuvent se créer une culture financière, une vision personnelle, une opinion indépendante.
  • Les particuliers ont la possibilité de choisir leur style de trading, leur profil de risque, leur horizon de placement. Ils peuvent définir leur niveau de tolérance au risque, leur objectif de rendement, leur durée de détention. Les particuliers peuvent investir sur les actions, les obligations, les devises, les matières premières, les indices, les ETF, les CFD, les options, les futures. Ils peuvent diversifier leur portefeuille, adapter leur stratégie, modifier leur allocation.
  • Les particuliers ont la capacité de réagir rapidement, de profiter des opportunités, de limiter les pertes. Ils peuvent surveiller le marché, détecter les tendances, identifier les signaux, en utilisant des outils d’analyse technique. Les particuliers peuvent passer des ordres, exécuter des transactions, gérer leur position. Pour ce faire, ils utilisent des plateformes de trading, des applications mobiles, des simulateurs. Ils peuvent contrôler leur émotion, maîtriser leur psychologie, respecter leur plan, en utilisant des techniques de gestion du risque, de money management…

Comment battre les professionnels de la finance avec le momentum ?

Le momentum est une anomalie financière qui consiste à acheter les actions qui ont eu de bonnes performances passées et à vendre celles qui ont eu de mauvaises performances, en espérant que la tendance se poursuive.

C’est une anomalie car il contredit l’hypothèse d’efficience des marchés, selon laquelle les prix des actions reflètent toute l’information disponible et qu’il est impossible de battre les marchés en ayant un avantage sur les autres investisseurs. Le momentum suggère au contraire qu’il existe des opportunités de profit en exploitant les tendances des prix, qui ne sont pas entièrement expliquées par les fondamentaux des entreprises.

Pourquoi cette anomalie n’est pas relevée par le fond de gestion ?

Pourquoi les gens continuent-ils d’investir chez Goldman Sachs ou chez d’autres fonds de gestion ? Parce que les gens sont paresseux, influencés par le marketing, impressionnés par les noms prestigieux.

Non, ce ne sont pas des génies au sens marché financier. Ce sont des génies au sens business, au sens recrutement, au sens relation client. Mais ils ne sont pas capables de battre les marchés de manière consistante.

Les fonds de gestion ne profitent pas du momentum pour plusieurs raisons. D’abord, ils sont trop gros, trop lourds, trop contraints. Ils ont des règles, des obligations, des régulations, qui limitent leur liberté d’action. Ils ne peuvent pas investir sur toutes les actions, ils doivent respecter des quotas, des ratios, des plafonds. Les fonds de gestion ne peuvent pas changer rapidement de stratégie, ils doivent suivre un mandat, un processus, une validation. Ils ne peuvent pas se positionner contre le marché, ils doivent suivre la tendance, être en phase avec le consensus, éviter les risques excessifs.

Ensuite, ils sont trop influencés et soumis à la pression du marché et de leurs clients. Ils sont bombardés d’informations, de recommandations, de prévisions, qui peuvent les induire en erreur. Les fonds de gestion sont victimes de l’effet de mode, de l’effet moutonnier, de l’effet de confirmation. Les commissions, les bonus et les récompenses les motivent. Contrairement aux investisseurs, ils cherchent à maximiser leur rendement.

Conclusion

En conclusion, un particulier peut battre les professionnels de la finance. Il ne faut pas se laisser impressionner par les titres, les diplômes, les réputations, les performances passées. Il faut se faire confiance, se faire plaisir, se faire du bien. Par ailleurs, il faut se rappeler que le trading est un art, pas une science, et que chacun peut exprimer sa créativité, sa personnalité, sa singularité. Il faut se dire que le trading est une aventure, pas une routine, et que chacun peut vivre sa passion, sa liberté, sa satisfaction.

Thami Kabbaj

Thami Kabbaj

Thami Kabbaj est auteur de plusieurs best-sellers, entrepreneur, trader et investisseur à succès. Il est le coach n°1 en liberté financière dans le monde francophone.

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