Récemment, Stanley Druckenmiller – Trader de légende – a affirmé que nous allions vivre une nouvelle décennie perdue. C’est-à-dire un marché boursier qui fait du surplace pendant 10 ans….
Les années 1970 ou les années 2000
Dans les années 1970, on a eu un marché qui a fait du surplace pendant 15 ans.
Dans les années 2000, on a eu également un autre marché qui a fait du surplace. En mars 2000, il y a eu une bulle des valeurs technologiques, puis le marché a baissé fortement et donc c’est le krach des valeurs technologiques. Donc quelqu’un qui a acheté Microsoft en 2000 a récupéré sa mise en 2016.
Ainsi, ce que dit Stanley Druckenmiller n’est pas à prendre à la légère…
D’ailleurs, Ray Dalio nous explique également que le marché peut baisser encore de 20%.
En effet, si on a une hausse des taux d’intérêt, cela signifie qu’on aura un ralentissement de l’économie. Cela peut engendrer le chômage, la baisse de la croissance et un krach boursier qui va se poursuivre.
Est-ce que c’est réaliste ?
La réponse est OUI…
En effet, on a déjà vécu cette situation dans le passé, notamment dans les années 1960-1970. À l’époque, on avait de l’inflation et on a eu également un ralentissement de la croissance.
D’ailleurs, ce marché historique à la hausse s’est fait dans un environnement particulier parce que les Etats ont vu leur dette exploser à la hausse.
On est donc dans une situation où les Etats sont surendettés et ne pourront pas continuer ainsi indéfiniment. Surtout si on augmente les taux d’intérêt parce que la charge d’intérêt deviendra de plus en plus importante.
La monnaie, un autre problème
Le grand gagnant de l’histoire c’est le dollar
Aujourd’hui beaucoup de gens critiquent l’euro. D’ailleurs, étant donné que le dollar explose à la hausse, beaucoup de pays sont en train de souffrir. La raison est que tout est libellé en dollar : les matières premières, le pétrole, l’or, le zinc, le cuivre etc…
Même les Etats-Unis connaissent l’inflation, pourtant le dollar est fort. Aujourd’hui, on a plein de monnaies qui sont en train de chuter contre le dollar mais pas que l’euro.
L’effondrement de la livre sterling
La situation actuelle rappelle les années 80 en France où il y a eu de nombreuses dévaluations parce que les spéculateurs attaquaient les monnaies.
À l’époque, George Soros disait que la Grande-Bretagne ne devait pas faire partie de l’Euro. Il a alors vendu à découvert et beaucoup de spéculateurs l’avaient suivi, ce qui a entraîné l’effondrement de la livre sterling, c’était en septembre 92. Selon la légende, George Soros avait gagné 1 milliard de dollars en une seule nuit.
Si l’euro continue à baisser, quelles seraient les conséquences ?
- Hausse de l’inflation
- Hausse des taux d’intérêt
- Ralentissement de l’économie
- Scénario de ralentissement de l’inflation
- Forte probabilité que le marché fasse du surplace pendant une décennie
Le point de vue de Stanley Druckenmiller
Selon lui,
- La douleur ne sera pas temporaire
- Les actions font face à une décennie entière de transactions latérales de marché qui fait du surplace, alors que l’économie mondiale traverse un changement tectonique
- Il y a l’inflation
- Il y a les banques centrales qui augmentent les taux d’intérêt
- Il y a ce qu’on appelle la démondialisation, c’est-à-dire qu’on va de plus en plus relocaliser
- On a un risque de plus en plus important de récession qui s’installe
Stanley Druckenmiller explique que les banques centrales sont comme des fumeurs. En effet, elles ont abusé de l’outil monétaire. On était dans un environnement qui permettait d’avoir une inflation faible parce qu’il y avait une mondialisation, une globalisation de l’économie et aujourd’hui, on se retrouve dans une situation où les taux d’intérêts augmentent rapidement, l’inflation dépasse les banques centrales. Beaucoup d’Etats et des banques centrales sont donc dépassées par ce qui arrive.
En outre, il y a des tensions entre les deux géants économiques (la Chine et les Etats-Unis)
Bref, on est véritablement dans un nouvel environnement de marché. Ce qu’on a eu auparavant ne sera peut-être pas la norme demain, dès aujourd’hui, on sent qu’il y a un changement.
Une vue historique des marchés
- La hausse des marchés boursiers a commencé en 1982
- Après les années 1970, on a eu
- Des réformes,
- Mondialisation de l’économie,
- Lutte contre l’inflation,
- L’inflation était sous contrôle.
- Aujourd’hui, on est dans une nouvelle économie où les gens, les mentalités, les besoins, les exigences ont changé
- Ce qui était possible de faire dans les années 1980 ne sera plus possible aujourd’hui
- On rentre dans un NO MAN’S LAND : tous les facteurs qui ont provoqué la hausse des marchés à partir des années 1980 ont disparu.
Stanley Druckenmiller considère les banques centrales sont comme des fumeurs repentis
- Elles ont abusé de la politique monétaire
- Elles ont baissé les taux d’intérêt
- Elles ont injecté des liquidités
- Elles sont en train d’appuyer sur le frein
- Elles essaient d’empêcher finalement le catastrophe
Stanley Druckenmiller met en garde les investisseurs en ce qui concerne ces perspectives pessimistes. Il affirme que c’est le moment le plus difficile de l’histoire pour faire des prévisions économiques.
Le point de vue de Ray Dalio
Il nous explique que pour le moment, si les taux d’intérêt montent à 4,5%, cela signifie une baisse des actions de 20%.
La Banque mondiale redoute une récession généralisée et s’inquiète d’un retour au début des années 1980 où l’économie mondiale avait souffert d’une récession générale. En effet, à l’époque, il y avait eu une hausse des taux d’intérêts, on avait une grosse récession et puis un nouveau départ haussier.
Mon point de vue
Depuis 2009, j’étais haussier sur les marchés même si tout le monde n’était pas d’accord avec moi. Pour moi, la configuration de marché était haussière. Personnellement, je ne m’attendais pas à avoir un marché haussier incroyable, aussi puissant que ce que l’on a eu.
C’est vrai qu’on a cet aspect de crise des années 1970 ou 2000 et cela a clairement eu un impact. Avec la bourse qui n’a pas performé, les gens qui ont investi en 2000 ont perdu de l’argent et il a fallu qu’ils attendent en 2016 pour récupérer leur argent.
- Premièrement, on a un marché qui a encore des liquidités.
On n’est pas encore dans une situation de peur de panique même si la bourse a baissé fortement.
- Il y a encore des gens qui croient à la hausse.
D’ailleurs, il y a des banques comme JP Morgan qui est une banque prestigieuse qui sont encore haussiers. A noter que, plus il y a de gens qui sont haussiers, plus ça veut dire que la bulle est présente et plus on n’est pas encore arrivé à la fin du krach.
- Ce n’est pas encore la fin du monde mais il faut s’attendre à des surprises
Il y a de l’inflation, la bourse devient une valeur refuge, on peut avoir une bourse qui continue de monter alors que derrière il n’y a pas les fondamentaux.
3 grandes philosophies d’investissement
L’approche passive classique
Il s’agit de l’investissement totalement passif. On va investir sur des ETF, on met du DCA et on ne se casse pas la tête.
De toutes les manières, on a un horizon de 10, 15, 20 ans.
Le seul risque de cette approche est de se retrouver dans un marché qui fait du surplace ou un marché japonais, c’est-à-dire un marché qui s’effondre.
L’approche Booster Plus
C’est l’approche qui nous permet de rentrer sur les ETF les plus efficaces. Je l’ai utilisé en 2021 mais avec du cash et j’ai noté que beaucoup de gens étaient dominés par la volatilité.
J’ai donc introduit les options en 2022 et depuis le début de l’année, je suis très satisfait car ça se comporte super bien.
Cette stratégie est extrêmement efficace durant les 40 dernières années :
- Elle a fait quasiment 2 fois la performance du SNP
- Elle a eu des drawdown très faibles
- Elle ne nécessite qu’une intervention par mois
C’est une approche qui nous permet de nous positionner sur les marchés quand ça vaut le coup et d’être en cash quand ça ne vaut pas le coup.
C’est une approche qui demande un peu plus de travail que l’approche purement passive et sollicite un peu plus de temps, notamment y consacrer 15 minutes à une heure par mois.
C’est une approche qui demande également une discipline mais dans un marché qui est de plus en plus opaque et de plus en plus risqué, c’est une stratégie qui est intéressante et puissante.
L’approche Value
Aujourd’hui, on a plusieurs actions profitables qui se sont effondrées : Facebook, Alibaba, Garmin, Adobe, etc…
Fondamentalement, ces actions sont sous-évaluées donc elles peuvent continuer de baisser, ce qui signifie qu’on va vivre un moment où certaines actions qui sont de vraies pépites ne valent plus rien.
L’inconvénient de cette stratégie par rapport à TKL Booster plus c’est qu’elle peut tenir des positions pendant 5 ans, 10 ans. On peut être perdant pendant 2 ans, 3 ans mais si le raisonnement est bon, on peut littéralement cartonner, c’est-à-dire que cela peut être l’opportunité de toute une vie.
Le seul truc, c’est qu’il faut avoir le Mindset et la méthode.
Pour réussir, il va falloir un mix de ces stratégies.
L’approche totalement passive pour ceux qui ne veulent pas se casser la tête et qui ont vraiment un horizon de temps de 20-30 ans.
L’approche Booster Plus qui est semi-passive va vous éviter de marcher plat, cela ne veut pas dire qu’on ne va pas avoir de drawdown mais on l’a sophistiqué avec les options. Ces dernières sont intéressantes pour les gens qui ont un gros montant car vous pouvez contrôler vos risques dès le départ.
L’approche Value peut littéralement booster votre richesse. Si on a un marché baissier, l’approche value sera juste énorme. Quand le marché baisse, beaucoup de gens paniquent alors que c’est le moment où il y a de l’opportunité, selon Warren Buffett.
Conclusion
Dans ce nouvel environnement, il faut des stratégies adaptées.
Il faut apprendre à protéger son argent contre un krach mais aussi contre l’inflation.
Il faut aussi faire fructifier son argent sans prendre de risques énormes.
26192